
Albert Coste est un peintre français né à Marseille en 1895. Sa mère, musicienne l’initie à la musique, qu’il pratiquera toute sa vie. En 1909, il suit parallèlement les cours des Beaux Arts de Marseille et ceux du conservatoire de musique.
Un accident de tramway en 1916 l’oblige à subir une amputation de l’index et du majeur de la main gauche. Il est réformé définitivement, et sa carrière de violoncelliste est compromise. Dès lors il se consacre plus particulièrement à la peinture et poursuit ses études à Paris dans l’atelier de Cormon.
En 1919 il épouse Paulette Sallé, qui est pianiste concertiste et qu’il avait connu à Marseille. Ils vivent dans un atelier Porte de Versailles.
À partir de là, il a participe à de nombreuses expositions collectives, et à des Salons à Paris, et à Aix-en-Provence, rencontre Maurice Denis et fréquente son atelier.
En 1922, il se fixe aux environs d’Aix tout en continuant à participer aux principales expositions collectives de Paris (Indépendants, Réalités Nouvelles, Salon d’Automne…).En 1933, à Aix-en-Provence il fit sa première exposition personnelle, présentée par Maurice Denis.
En 1935 il est nommé professeur à l’Ecole des Beaux-Arts d’Aix en Provence.
En 1941-42, il rencontre Albert Gleizes à Saint Rémy de Provence et reste profondément lié à lui jusqu’à sa mort. Gleizes présente notamment l’exposition qu’il fait de ses œuvres en 1942 à Aix.
Il réalise de nombreuses décorations pour des bâtiments publics et particulièrement la Faculté de Droit d’Aix, dont l’architecte est Fernand Pouillon.
En 1953, il participe à une exposition collective avec Gleizes, Delaunay, Villon, Herbin, Léger;
en 1967 avec Calder, Masson, Messagier.
De 52 à 56 il organise des expositions pour faire connaître l’œuvre de Gleizes et de ses disciples.
En 1980, il est reçu à l’Académie des Sciences, Arts, et Belles-Lettres d’Aix.
C’est un peintre possédant une très grande technique et un homme de grande culture, pour qui peinture, musique, qu’il continuait à pratiquer, et poésie donnaient sa raison d’être à la vie.
Peignant d’abord des natures mortes et divers sujets dans un esprit proche de Gauguin et des Nabis, il s’engagea ensuite dans la voie de l’abstraction, avec des compositions très proches de Gleizes, alors en accord avec son esprit général de l’abstraction française de l’après-guerre, autour de Bissière, Manessier, Lapicque et autres
Œuvres de Coste figurant dans les musées :
PARIS (Fondation Albert Gleizes)
MARSEILLE (Musée Longchamp)
ARLES (Musée Réattu)
CARPENTRAS (Musée de la Ville)
SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
Bibliographie : Albert Coste, La Musique des Couleurs par Bernard Muntaner, Paul Tacussel éditeur, 1990
